Mathews Triax, l'arc de chasse qu'on attendait ?
Le retour de Mathews à l’arc Ultra-compact. Mathews Triax, l’arc de tous les succès ?
Mathews revient au format ultra-compact en revisitant le concept « Halon ». De son ainé direct, le Halon 32, le Triax conserve tout ou presque. Le « presque » est pourtant essentiel : un nouvel équilibre résultant d’un travail fondamental effectué par le bureau d’étude sur la géométrie de la poignée et le système d’amortissement, son nom ? Triax
Triax dans sa couleur Ridge Reaper Forest
Un bon arc de chasse ?
Le chasseur le veut compact, rapide, silencieux et précis. Le chasseur à l’arc passionné revendiquera également ce petit plus qu’est la signature esthétique, l’identité ou la classe de son arme. Mathews n’en est pas à son coup d’essai. De bons arcs qui auront fait référence au cours des 20 dernières années, ils savent le faire. Les anciens se rappelleront du Conquest (pas mal d’entre eux tournent toujours), le Switchback, le DXT le Z7 Xtreme ou encore plus récemment l’Heli-M. D’autres marques font également de bons arcs de chasse, mais Mathews y ajoute parfois cette pincée de « je ne sais quoi » qui en fait un arc « millésime ». Ceux dont on se rappelle, ceux auxquels on s’attache.
L’intégrité de la marque
« People first business second », ça résume en une phrase l’état d’esprit de la marque de Sparta dans le Wisconsin. Quitte à fabriquer de bons produits, autant le faire savoir et les accompagner d’une garantie à vie pour le premier acheteur. Ça rassure, et ça donne une idée de la confiance qu’ils mettent dans leurs produits. Nous adhérons à leur philosophie depuis une vingtaine d’année, date à laquelle nous sommes devenus partenaire privilégié sans aucun accroc. Cette confiance mutuelle se partage à 3 avec le client.
Les qualités du Triax
Le Triax est fabriqué à partir d’une plateforme apparue sur les arcs de la série Halon. C’est une poignée en aluminium usinée selon la technologie « Dual Bridge », c’est-à-dire que l’usinage complexe sur les 3 axes offre une rigidité et une solidité à toute épreuve. Le résultat est à la hauteur, puisque nous vérifions tous les jours les côtes des arcs en atelier. Pas un seul ne diffère, les alignements sont toujours parfaits.
La géométrie cinématique du Triax n’évolue pas par rapport au Halon. La flèche et le point d’encochage sont parfaitement centrés pour assurer une trajectoire parfaite et une précision tir après tir avec en prime, une simplicité de réglage déconcertante. La géométrie « true center nocking » pose habituellement problème en terme d’équilibre de l’arc. L’archer empoignant son arc sous le milieu percevra un centre de gravité haut perché propre à cette technologie. Mathews a donc repensé l’équilibre des masses en même temps que son système d’amortissement : le « damping » (comprenez dans ce seul mot : amortissement des vibrations résiduelles, et réduction de l’effet de retour à la décoche). L’amortisseur intégré EHS a été judicieusement replacé. Le résultat est à la hauteur de l’investissement technique, le Triax est absolument neutre au départ de la flèche. Il ne souffre d’aucun à-coup ni vibration résiduelle. Le silence à la décoche accompagne ce sentiment de douceur, il est bluffant.
Les cames Crossentric du Triax sont identiques à celles du Halon 32. Elles sont associées à l’écarteur de câbles à Roller inversé et aux branches larges. Les cames Crossentric, inspirées du système No-Cam sont une référence en terme de précision et de souplesse d’armement. Leurs axes sont virtuellement centrés, tandis que l’effort de traction est réparti sur deux anneaux circulaires de diamètre généreux, montés de part et d’autre de la gorge de corde sur des roulements étanches. Elles permettent au Triax de tirer une flèche à une vitesse de 343 pieds par seconde selon la norme IBO (avec un arc de 70 Lbs@30 pouces et une flèche de 350 grains).
Mathews rigidifie son système en utilisant des axes sur-dimensionné de près de 35% par rapport à la concurrence :
à gauche, le roulement d'un arc concurrent pour un axe d'environ 4,5 mm, à droite, le roulement d'une came Crossentric d'environ 6 mm !
Mathews propose deux types de modules permettant de régler à la fois l’allonge de demi-pouce en demi-pouce (sans presse), mais également de changer le let off de 75 à 85%. Outre la puissance résiduelle qui change à pleine allonge, le module de 75% vous laissant 15 Lbs à la visée pour un arc réglé à 60 Lbs (9 Lbs pour le 85%), c’est surtout le profil du cycle de traction qui va changer :
- Le cycle est très linéaire avec le module de 75%, mais il faut être vigilant à ne pas « sur-allonger » au risque de perdre la perception précise de la butée. Nous avons vérifié un petit bonus de 6 à 8 fps sur le radar du magasin. Les fans venant de l’Heli-M ne seront pas dépaysés.
- La traction est plus facile avec le module de 85%. La vallée est plus définie et il est plus facile de se poser sur la butée d’allonge. L’arc est également très confortable à pleine allonge, c’est idéal pour la chasse à l’affût.
En gris, le module de 75%, en noir, le module le plus courant : 85% de let off
Ultra simple à régler
Un bon arc est souvent facile à régler. Le Triax ne fait pas exception à cette bonne vieille règle parce qu’il est bien né. Le système très astucieux de « Top Hat Inserts » combiné aux axes sur-dimensionnés hérité des arcs de série Halon, permet d’ajuster la trajectoire horizontale du point d’encochage en "glissant" latéralement les cames sur leurs axes. Les cames Crossentric bien réglées se chargent du plan vertical, et il suffira de choisir la bonne rigidité de flèches pour grouper vos lames de chasse comme vos flèches équipées de pointes Field ! Là encore, c’est facile.
Le système de Top Hat s'insert dans les branches de part et d'autre de la came. Les rainures appairées indiquent le couple des épaulements : de haut en bas .035/.140 - .055/.120 - .075/.100
Très facile à bien tirer
Quelle est la plus grande qualité du Triax ? Pour moi qui ai tiré beaucoup d’arcs, et connu l’évolution des Mathews depuis 20 ans, je ne pourrais pas vous dire que c’est son confort ou sa neutralité à la décoche. Chaque millésime m’a étonné de ce point de vue. Je me souviens particulièrement de mon Switchback XT de 2005. Un arc incroyable d’une douceur invraisemblable ! Je me rappelle de la compacité de mon DXT. Un arc qui m’aura beaucoup réussi. Mon Z7 m’aura également ravi, il était très stable et super précis. Enfin, mon Heli-M, si facile à armer et si léger (celui-ci, je l’ai gardé).
Alors, le Triax ? Il est précis comme mon Halon 32, un truc incroyable, une machine à faire des spots en 3D à des distances inavouables. Un arc avec lequel je tire à 45 mètres comme à 20. Le Triax est finalement précis comme mon Halon, compact comme un DXT, et aussi facile à armer qu’un Heli-M, mais bien plus rapide et plus neutre que n’importe quel arc que j’ai pu tirer à ce jour.
Mais sa qualité première va au-delà de ces critères : c’est son équilibre !!!
L’essayer ou ne pas l’essayer, telle est la question !
Il faut empoigner un Triax pour se demander pourquoi personne n’y a pensé plus tôt. Déplacer le centre de gravité vers le bas. Le prendre dans la main devient très naturel, la décoche vous laisse un sentiment de sérénité et de facilité.
Le retour des utilisateurs à l’essai comme celui des heureux nouveaux propriétaires est unanime : il est très facile de bien tirer avec un Mathews Triax ; en clair, les progrès sont au rendez-vous, la confiance envers l’arc est rapidement acquise.
Ni laurent, ni moi qui avons usé quelques Mathews faisons exception à ce sentiment de simplicité. Autrement dit, mieux vaut ne pas essayer par pure curiosité sous peine de vivre une petite frustration lorsqu’il faudra l’abandonner…
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